9 étapes pour la construction d’une villa, du terrassement à la remise des clés
Pendant plusieurs années les constructions aux Antilles étaient freinées par la loi sur l’indivision successorale.
En effet, la plupart des propriétés existantes sur les îles sont des héritages laissés à plusieurs successeurs.
Le partage étant de ce fait difficile que la majorité des maisons ou des terrains étaient laissés à l’abandon.
Heureusement, l’aménagement de cette loi par le sénat en mars 2018 dernier va débloquer la situation. De nouvelles constructions pourront être lancées, des rénovations pourront être engagées sans être alourdi par des démarches administratives contraignantes.
Comment construire ou rénover une villa en 2018 aux Antilles ?
La question se pose puisqu’il ne s’agit pas de reprendre des méthodes qui ne sont plus adaptées.
Les nouvelles technologies, le changement climatique, les nouvelles énergies sont aujourd’hui à prendre en considération.
De nouvelles méthodes, de nouveaux matériaux sont proposés pour améliorer les constructions.
Nous tenterons de vous en dire un peu plus dans les prochains paragraphes de cet article, depuis le terrassement jusqu’à la remise des clés.
Etape 1 : du terrassement aux dallages
Après l’achat de votre terrain, n’oubliez pas d’effectuer toutes les démarches nécessaires auprès de votre commune pour obtenir les différentes autorisations comme le permis de construire par exemple.
Que vous soyez en Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane, c’est très important.
Entre temps vous aurez déjà engagé un géomètre qualifié pour délimiter concrètement votre terrain.
C’est le piquetage, il permet aussi de poser des repères par rapport au plan de la maison. Dès que vos papiers sont en règles, vous pouvez avec l’aide d’un terrassier procéder au nettoyage de votre terrain (enlever les couches de terre végétales, etc.).
Ce sera après que vous pourrez entamer le terrassement à proprement-dit.
C’est une étape décisive puisqu’il consiste à aménager le terrain pour le rendre propice à la construction. Il s’agit de dégager les différents chemins d’accès, faire le nivellement du terrain, de creuser les rigoles de fondation jusqu’à environ 80 cm, de réaliser des tranchées d’évacuation d’eau et de raccordement.
Ensuite, il faudra passer au drainage. Les Antilles sont des zones tropicales humides. Les évacuations d’eau jouent un rôle primordial.
Avec le maître d’œuvre, prenez le temps de bien calculer la surface des fondations. Surtout avoir constamment en tête les périodes cycloniques et sismiques. Les semelles devront être en béton armé, ferraillées et soudées entre elles. Pour finir, il faut procéder au soubassement et enfin aux dallages. Lors de la phase de dallage les artisans plombier et électricien font leurs réservations en plaçant ce que l’on appel dans le jargon des « attentes » leurs permettant d’organiser la distribution des différents réseaux d’eau et d’électricité.
Etape 2 : entre les murs, les portes et les fenêtres
Les maçons s’attaquent maintenant aux murs intérieurs et extérieurs.
C’est le moment de déterminer l’emplacement des portes et des fenêtres selon l’évolution des murs. Les seuils, les puis et les linteaux sont posés. Ces-derniers seront attachés à la structure de la maison pour respecter les normes antisismiques.
Les dimensions d’ouverture dépendront des éléments qui s’ajouteront comme les moustiquaires par exemple. On est en pays tropical, ce sont des accessoires incontournables. Lorsque les gros travaux seront réalisés, les maçons procèderont à l’isolation des murs si le matériau utilisé ne s’y prête pas. Les murs seront ensuite protégés par un enduit.
À ce stade, le choix des matériaux est capital. Entre le béton, les briques, le bois ou le parpaing, il y a de quoi faire. Toutefois, la sélection devra se baser sur la solidité d’abord.
Les Antilles sont en zones sismiques et cycloniques. Le béton serait plus approprié, en bloc creux de 20cm ou pleins de 15cm. Normalement, le parpaing n’est pas conseillé sauf s’il est doublé d’isolant extérieur et intérieur.
La brique quant à elle, est plus écologique mais plus cher et rare dans certaines régions.
Le bois est le plus courant. S’il est de très bonne qualité, il résiste bien aux séismes. Souple et malléable, il peut se prêter à toutes les fantaisies. Il résiste mieux à l’humidité mais doit être renforcé au niveau de l’isolation.
Pour les portes et les fenêtres ainsi que les autres menuiseries, vous pouvez opter pour du bois, de l’aluminium ou du PVC. Les critères seront basés sur l’aspect climatique, économique, esthétique, sécuritaire et même écologique.
Etape 3 : la charpente et la couverture
Ossature qui doit porter le poids de la maison, la charpente ne doit pas être traitée à la légère.
Il en est de même pour la couverture puisqu’elle protège des intempéries (soleil, vent, pluie, etc.). Le bois est le plus utilisé pour la charpente, il nécessite toutefois un traitement pour faire face aux attaques de termites, à l’humidité, etc.
La charpente métallique est une alternative intéressante. Léger et surtout réputé pour être résistant aux cyclones et aux tremblements de terre, l’acier est recommandé. Si vous opté pour une charpente traditionnelle, faites appel à un artisan charpentier.
Une autre technique en provenance des Etats-Unis consiste à procédé par triangulation en associant le bois aux structures métalliques.
Pour le toit, le plus important c’est l’isolation.
Elle permet de réduire les frais d’énergie et d’atténuer le bruit. Il s’agit de combiner les techniques pour limiter l’utilisation de climatisation. Ce qui réduira l’émission de CO2 et ainsi gagner 50 % de réduction sur la facture.
Vous avez le choix entre la toiture réfléchissante qui empêche l’absorption des rayons UV et donc de la chaleur.
L’utilisation d’un système de ventilation naturelle peut aussi aider.
La couleur est également un moyen de se protéger. Plus la toiture est claire, plus elle réfléchira les rayons.
Un toit vert est aujourd’hui une révolution. A base de végétale, il suffit de consolider la structure portante et de renforcer l’étanchéité de la charpente. C’est véritable régulateur de température. Il produit de l’oxygène et filtre la poussière.
Pour habiller votre toit, il est désormais obligatoire d’installer un chauffe-eau solaire sur nos territoires. En prime, EDF facilite l’installation.
Etape 4 : Equipement, cloisonnement intérieur et revêtement extérieur
Il est temps de délimiter les différents espaces de la maison. En brique, en plâtre ou en bois, les cloisons ont pour rôle de réduire le bruit, de réguler la température et de séparer les pièces.
Il participe à créer votre cocon, donc il ne faut pas le rater.
Il servira de structure pour les différentes décorations de la maison. Ce qui nous permet de réfléchir aux équipements nécessaires à la maison.
Electriciens, plombiers, carreleurs, peintre prennent le relais. Il s’agit d’installer le réseau électrique qui alimentera la maison (disjoncteurs, prises, éclairages, etc.), de réaliser les systèmes de canalisation (eau, gaz, robinetterie, sanitaires, etc.), de poser le revêtement du sol (parquet, carrelage, etc.), et enfin de peindre les murs intérieurs et extérieurs.
Au niveau du revêtement, la révolution du moment, c’est l’utilisation des carrelages pour le mur. Plus résistant aux chocs et aux intempéries, le carrelage offrez des avantages intéressants.
Il est facile à entretenir, inflammable, écologique et même antistatique. On peut jouer avec les formes et les couleurs pour un effet unique et original. Il peut être en pierre naturelle, en grés ou en terre cuite.
Le béton ciré fait aussi une entrée remarquable. Pour la cuisine ou la salle de bain, il est utilisé sur les sols, les murs, les plans de travail. Il n’est pas facile à installer mais réduira les corvées. Il est aussi très design. L’indémodable parquet en bois est toujours une option.
Etape 6 : la climatisation, la cuisine et la salle de bain
La climatisation est le gage d’une maison pas seulement confortable mais respirable surtout. Artificiel ou naturel, il faut être prudent dans ces choix. On peut aussi combiner l’électrique au solaire pour économiser.
L’idéal c’est de pouvoir régler soi-même la consommation. Si votre maison dispose d’une isolation adaptée, la climatisation serait utilisée au minimum. Elle peut être mobile, murale ou encastrée dans un faux-plafond.
Avec le système monosplit, une seule pièce serait climatisée tandis que le multi-split permet de couvrir plusieurs pièces. Selon la taille des pièces, de l’orientation de la maison, vous devez bien réfléchir sur le choix de votre appareil.
La cuisine est une véritable pièce à vivre, notamment aux Antilles-Guyane. Sa finition mérite donc une attention particulière.
Plus ouverte, elle rythme la vie de la maison. Les modèles, les matériaux, les styles sont aussi variés que vastes. La cuisine se doit d’être pratique, fonctionnel mais aussi esthétique et design. Il en est de même pour les différents équipements.
L’aération de la cuisine est un point important. Cela pourrait se traduire par les ouvertures, des portes fenêtres coulissantes seraient sans doute idéales. En PVC, elles permettent une meilleure isolation thermique tout en créant une ventilation naturelle.
La salle de bain prend des airs d’espace de détente. A proximité des chambres, elle peut aujourd’hui se transformer en spa. Avec douche, elle plus pratique et plus écologique.
Aujourd’hui, il y a une tendance pour les douches à l’italienne.
Vous pouvez opter également pour la baignoire.
Pour l’éclairage, les leds sont de plus en plus prisés. Pour une salle de bain aux Antilles, des couleurs vives sont de rigueur. Ce qui n’empêche pas la sobriété avec du gris. Des touches de végétales sont conseillées pour rester dans l’ambiance tropicale.
Etape 8 : en option, la piscine et le jardin
Avec ses 1400 heures d’ensoleillement aux Antilles-Guyane, une piscine ne serait pas un superflu. Convivialité, fraîcheur seront au rendez-vous.
Selon l’espace, la surface, il existe plusieurs modèles qui sont modifiables. Les piscines en coque, à débordement ou en kit, vous avez un large choix. D’un autre côté, vous pouvez le transformer en spa pour des journées détentes.
Vous pouvez faire appel à un professionnel pour évaluer les différentes possibilités. En rapport avec votre budget, vos besoins et votre terrain, il saura vous conseiller.
Un jardin est une option plus que nécessaire. Avec des pics de chaleur assez élevés, un espace vert peut apporter de la fraîcheur, de l’ombre.
En recourant à un paysagiste, vous pouvez aménager votre extérieur en véritable lieu de vie. Cuisine extérieure, bassin, aire de jeux sont autant d’offres qui vous permettra de profiter du soleil. Avec de bons éclairages, vos soirées seront paisibles et fraîches.Vous pourrez équiper votre jardin de salon pour vos moments de repos.
Très tendance en ce moment, un brumisateur a sa place dans un jardin martiniquais, guadeloupéen ou guyanais. En plus d’apporter de la fraîcheur, les systèmes de brumisation sont efficaces pour chasser les insectes (mouches, moustiques,…) et réduire agents allergènes (pollens, poussières,…).
Etape 9 : remise de la clé
C’est la dernière étape. Les ouvriers sont partis, les dernières finitions sont terminées. Une dernière vérification par les distributeurs d’énergie que les électriciens ont mis en place.
Une attestation de conformité est ensuite délivrée par le consuel. Un procès-verbal est signé par le constructeur, le propriétaire et l’architecte. Ce qui enclenchera le dernier paiement si le cahier de charge est bien rempli.
Sinon, vous pouvez donner un délai supplémentaire au constructeur pour qu’il finalise ses travaux.
Une déclaration d’achèvement et de conformité est à adresser à la mairie. Elle assure le respect des normes et des règlements requis. La commune pourra ensuite effectuée des vérifications et des contrôles dans un délai de 3 mois. Après ce délai, si elle ne vient pas, elle perd son droit de regard sur votre construction.
Au cours de ces contrôles, elle peut détecter des anomalies qui pourraient nécessiter quelques modifications. Si certaines modifications ne sont pas réalisées, l’administration peut émettre un avis de destruction ou de démolition.
Il faut que la maison respecte les normes paracycloniques et parasismiques.
Malheureusement, construire une maison peut engendrer des conflits. Entre le nombre de personne que vous engagez avec chacun leur mode de fonctionnement, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. Les litiges peuvent être nombreux (non-conformité au plan, non-respect des normes de construction, non-respect du cahier de charge, non-respect des délais,…).
Il peut aussi s’agir de dégât matériel qui occasionnera des coûts supplémentaires.
Les abandons de postes sont aussi fréquents.
Vous serez obligé d’engager de nouvelles personnes.
C’est pourquoi, il est plus sage d’engager des professionnels vérifiés et notés par l’intermédiaire du site QualiBlue. Les risques sont maitrisés et en plus vous pouvez être couvert par votre assurance. Dans le cas contraire, vous vous retrouverez avec un surplus dans votre budget, une affaire au tribunal et une maison inhabitable.
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