Podcast Patrice Couchy, jeune fabricant d’armatures en Guadeloupe
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Retranscription : entretien avec Patrice Couchy
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Olivier Bicep : Bonjour à tous. Aujourd’hui c’est un podcast particulier, puisque j’interview non seulement un entrepreneur que j’admire, mais aussi un ami puisqu’on se connait depuis maintenant 10 ans à peu près. On est rentré en Guadeloupe à peu près à la même période en 2009. Moi je suis rentré en 2009, tu es rentré en 2009 aussi.
Patrice Couchy : Oui
Olivier Bicep : Oui. Donc moi j’étais à Londres, toi tu étais en France c’est ça ?
Patrice Couchy : Non, à Londres également à la city.
Olivier Bicep : A Londres également ? Eh ben on ne s’est même pas rencontré. Donc, vraiment changement de rythme pour toi. Est-ce que justement tu peux nous en dire un peu plus. Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu avais fait avant de faire cette activité-là ? Est-ce que tu peux parler de Patrice Couchy ?
Patrice Couchy : Bonjour à tous. Donc, je suis à ce jour entrepreneur. Mais avant j’ai fait les études de science jusqu’en licence et après je suis allé en école de commerce option finance. Et après je suis allé travailler en banque, c’est ce à quoi je me prédestinais. Mais tout en sachant que j’avais de fortes velléités entrepreneuriales. Je savais que finalement je serais entrepreneur. Donc après quelque temps passé à la city, je suis rentré en Guadeloupe avec la ferme intention de créer une application du genre AirBnB.
Olivier Bicep : Ah d’accord.
Patrice Couchy : Mais au final, la région n’a pas suivi parce que j’avais sollicité des fonds européens. Mais peu importe le secteur de métier, en fait moi ce qui m’intéressait c’est de travailler pour moi-même et de m’inscrire pleinement dans le tissue économique en Guadeloupe. C’est ce que j’ai fait à la première occasion quand j’ai rencontré quelqu’un dans la rue qui m’a parlé de l’industrie de l’acier. Le fer à béton pour la construction d’ouvrages en béton armé.
Olivier Bicep : Donc c’était vraiment totalement par hasard…
Patrice Couchy : C’est par hasard que j’ai rencontré quelqu’un dans la rue, et comme je fais feu de tout bois, donc il a dit à ce moment-là, ce business ça doit être intéressant.
Olivier Bicep : Effectivement
Patrice Couchy : Cette personne m’a dit qu’au bout de 3 ans, elle faisait 6 millions de chiffre d’affaire. Ca remontait quand même à 10, 15 ans, le projet de cette personne. Et donc, le lendemain je suis venu à son bureau, il m’a montré, j’ai dit tien ça ne me parait pas bien compliqué, je pouvais faire pareil. Et donc lui il a coulé entre temps il a été en liquidation. Et donc depuis 10 ans je suis dans le secteur des armatures métalliques pour béton armé.
Olivier Bicep : Tu es rentré en Guadeloupe, tu t’es plongé directement vers ce secteur-là.
Patrice Couchy : Non. J’ai travaillé pendant 7 mois en banque. Mais au bout du 3e mois en banque j’avais déjà créé la première société. Et donc j’avais mes 2 fonctions que je menais communément.
Olivier Bicep : D’accord. Ton expérience avant à la city, ton expérience avant peut-être même ailleurs, tu as peut-être travaillé en France également. Est-ce qu’aujourd’hui tu t’en sers par rapport à tes dossiers de financement que tu fais, par rapport à ton fonctionnement au quotidien, cette expérience-là t’a apporté quelque chose ?
Patrice Couchy : Les expériences sont toujours bonnes à prendre. Bon, ce sont des secteurs très différents. A la city bien sûr j’ai travaillé ma langue et il s’avère que dans mon travail au quotidien il y a beaucoup de rapport aussi avec les fournisseurs. Et donc ça me sert effectivement…
Olivier Bicep : L’anglais tu parles
Patrice Couchy : Effectivement à l’import. A la city c’était la finance de marché et là c’est plutôt la finance d’entreprise qui me serait plus intéressante de maitriser. J’en ai fait un peu ici en rentrant. Donc effectivement toutes mes expériences me servent. Mais après l’essentiel en entreprise ce sont les convictions entrepreneuriales. Le reste est important, mais c’est accessoire.
Olivier Bicep : Le reste peu s’apprendre au quotidien
Patrice Couchy : On peut se faire accompagner mais, définitivement, l’essentiel c’est d’avoir les convictions fortes.
Olivier Bicep : Tout à l’heure quand je t’ai présenté, j’ai dit que c’est un entrepreneur que j’admire, je ne dis pas ça légèrement. Puisque des fois j’ai l’impression que je travaille beaucoup. Mais quand j’écoute… Par exemple hier soir on était au téléphone ensemble, tu m’as dit que tu as commencé à 6 heures du matin, t’as terminé à 21 heures, après tu as été au sport. C’est vrai que cette… On appelle ça le work ethique en anglais, cette façon de travailler et d’avoir une discipline au travail, c’est vraiment très important. Et toi tu l’incarne bien.
Patrice Couchy : Je pense qu’il est très important effectivement de se faire violence quand on est à l’origine d’un projet. De toute manière il faut aussi choisir les secteurs en fonction de son tempérament. Il se trouve que j’ai de l’énergie a revenudre donc effectivement je me sens très bien dans ce domaine. Mais il est vrai que si on fait le calcul, je suis à plus de 80 heures par semaine, donc c’est un rythme qu’il faut tenir. Je commence le matin, je fini la nuit. Parce que j’ai beaucoup de commandes. C’est un secteur intéressant, donc il y a beaucoup de ventes. Mais parallèlement c’est un secteur très capitalistique. Il faut aussi des machines, de la matière première. C’est la matière première justement que je commande à l’étranger. En Europe. Et dans ce cadre-là effectivement j’utilise ce que j’ai appris à la city, l’anglais entre autre.
Olivier Bicep : Et puis, matière première, on a des photos de toute façon qu’on va publier également pour montrer un peu l’environnement. La matière première ce sont des toupies qui sont derrière nous, les bobines… Présentes nous justement l’activité et en quoi elle est importante pour le secteur du BTP, ce que tu apportes pour le secteur du BTP à travers ton activité.
Patrice Couchy : De la valeur ajouté. La valeur ajoutée de mon offre à ce jour, elle se situe simplement au niveau tarifaire parce que je suis le moins cher à l’unité sur le marché en Guadeloupe. Et au-delà aussi du service la réactivité. Quand vous allez chez un concurrent, les gens qui sont déjà bien installés sur la place depuis 20-30 ans, ils vont peut-être prendre 2 semaines pour réaliser une commande alors que je vais prendre 2-3 jours, maximum 5 jours pour faire une commande. Donc c’est là ma valeur ajoutée. Aussi il y a une certaine promiscuité avec le client donc, le client peut demander des pièces assez compliquées à réaliser
Olivier Bicep : D’accord. Et puis la proximité aussi elle se joue dans ta localisation. On est situé où ici ? On est entre le petit canal et…
Patrice Couchy : On est à Morne à l’Eau. A l’entrée… Pas loin de petit canal en bordure de route. Et après ce qui marche c’est surtout le bouche à oreille avec les artisans qui constituent 90% de ma clientèle.
Olivier Bicep : Et les artisans se retrouvent en venant ici, c’est avant tout, donc a l’a dit, le prix. Et les délais de livraisons.
Patrice Couchy : C’est ça. Délais de livraisons très courts et les prix très, très attractifs.
Olivier Bicep : D’accord. C’est ça qui permet de faire gagner de l’argent déjà à tes clients…
Patrice Couchy : Ça leur fait gagner du temps et de l’argent effectivement. Je travaille essentiellement avec des artisans. Les grandes entreprises je ne travaillent plus avec elles à cause du délai de règlement. J’exige que les clients paient tout de suite à la commande. Et en contrepartie, je fais le travail très rapidement.
Olivier Bicep : Ouais, tu peux te le permettre puisque tu as cette réactivité là et tu es des prix attractifs, donc effectivement on peut payer avant si on veut bénéficier de ces avantages-là. En terme de déchets, puisque j’imagine que la production à un coup peut-être écologique également, comment tu traites cette partie-là ?
Patrice Couchy : Il ne faut pas le nier, l’empreinte écologique, elle est manifeste. Mais dans la dynamique économique dans laquelle on est actuellement en Guadeloupe, la construction ne peut pas se passer de ferraille. Donc, moi je limite effectivement les déchets en faisant du sur mesure pour le client. Par exemple le client quand il va aller dans les quincailleries installées sur la place, il va demander des barres 6 mètres, alors que peut-être il n’a besoin que de 2,75 mètres et le reste ce sont des chutes, donc ce sont des déchets et aussi une perte d’argent pour lui.
Olivier Bicep : D’accord, on le voit bien, en plus on a… Sur les photos on le verra. On a vraiment des commandes sur mesure avec des étiquettes, de différents diamètres, différentes longueurs, donc vraiment c’est comme on dit du sur mesure pour que l’artisan puisse s’y retrouver et éviter ce qu’on appelle les chutes.
Patrice Couchy : C’est bien ça. Les chutes effectivement sont limitées et la réalisation du chantier est plus efficace et plus optimale.
Olivier Bicep : Et là quand je me suis baladé un peu sur le site, on voit plusieurs grosses machines, je vais le dire comme ça hein, pour être très simple, qui doivent représenter un investissement conséquent. Est-ce que tu peux nous parler justement de ces machines, ce qu’elles font, comment elles t’aident au quotidien ?
Patrice Couchy : Les machines sont essentielles. Il y a 2 solutions, c’est ou on s’équipe au minimum, ou on travail de manière très traditionnelle, très artisanale, mais la valeur ajoutée sera très limitée. Donc les machines en l’occurrence celle-là, c’est une redresseuse qui redresse la matière première, et qui la met sous forme de barre. Comme on peut couper effectivement selon ses besoins. Si on veut du 5 mètres on fait du 5 mètres, si on veut du 2 mètres on fait 2 mètres. Mais c’est une machine allemande. Son rôle essentiel c’est de couper les fers à béton que les gens utilisent en standard à 6 mètre. Et donc ça optimise un peu la rentabilité du chantier pour les maçons.
Olivier Bicep : Tu as également 2 Fenwick
Patrice Couchy : Ouais, il y a deux chariots élevateurs qui sont essentiels pour la manutention tant de la matière première. Parce qu’il y a des bobines de 2.5 tonnes à 3 tonnes. Et donc, ça sert aussi pour la livraison des clients.
Olivier Bicep : La livraison qu’on a vu tout à l’heure-là en directe. Un client qui est venu se faire livrer. Ça représente combien de livraisons par jour, par mois, par semaine ? Est-ce que tu as une idée ? T’as fait un calcul ?
Patrice Couchy : Non, je ne calcul par réellement. Je sais qu’après ça il y a plusieurs, des petites commandes, des grosses commandes. Mais bon, je pense qu’on avoisine à ce jour 100 tonnes d’acier par mois.
Olivier Bicep : 100 tonnes d’acier par moi. Il faut se faire livrer l’acier avec les bobines. C’est un investissement. Comment tu as pu te développer, comment tu as pu justement financer ces machines, ces bobines qui ont un cout ? Comment tu as pu faire pour développer cette activité-là ?
Patrice Couchy : c’est une activité très capitalistique. Donc, quand moi je suis rentré, je ne pensais pas que ça serait aussi compliqué. Mais avec beaucoup de ténacité, j’ai pu solliciter des fonds divers et variés. Fonds régionaux, fonds… Conseil régional, général, département. La défiscalisation et tout ça. Avec tous ces éléments-là, j’ai pu effectivement avancer au fur et à mesure. Ce n’est pas évident mais avec de fortes convictions on y arrive.
Olivier Bicep : Forte conviction, l’acharnement et aussi une persévérance pour pouvoir durer sur le long terme. Puisqu’on ne parle pas d’une activité qui a un an ou deux ans. Ca fait la 10e année, donc on pérennise l’activité et on pérennise en se développant puisque derrière moi, il y a une espace que tu es en train d’aménager pour implanter une autre machine. Est-ce que tu peux nous en parler ?
Patrice Couchy : C’est bien cela. C’est un projet dans ma dynamique de développement. C’est incontournable et donc je prévois effectivement d’installer une nouvelle cadreuse de manière à faire face à ma demande. Ce qui me permettrai aussi le cas échéant de finir un peu plus tôt.
Olivier Bicep : Oui, de finir un peu plus tôt puisque l’ambition c’était de pouvoir se libérer un moment de ce travail et pouvoir peut-être partir sur d’autres investissements, d’autres projets.
Patrice Couchy : Les projets sont nombreux en tant qu’entrepreneur en général. Après il faut avoir effectivement cette force qui te permet de mettre en œuvre et de mener à terme le projet. Et ce ne sont pas les projets qui manquent effectivement. Mais de manière ultime moi j’aurais aimé investir effectivement dans l’Afrique. Mais pour l’instant je suis ici.
Olivier Bicep : D’accord. On va revenir tout à l’heure sans doute sur l’Afrique. Dans l’air du numérique, dans ta société, comment tu vois l’évolution de ta société dans cet air numérisé ? Je vois que tu utilises beaucoup les machines, tu as un ordinateur avec lequel tu travailles. Comment tu vois après dans 10-15 ans peut-être l’évolution de ce secteur d’activité ?
Patrice Couchy : 10-15 ans c’est un peu beaucoup. Bon quand je me projette avec le numérique, j’aurai bien aimé que les commandes soit un peu plus… La prise de commande soit un peu plus fluide. Donc peut-être le cas échéant avoir une application sur laquelle se connecterai mes clients et je recevrai les paiements aussi de manière numérique. Donc ça serait effectivement un gain de temps pour pouvoir travailler sereinement.
Olivier Bicep : Aujourd’hui on imagine que tu as un financement d’un million d’euros qui tombe sur ton compte demain, qu’est-ce que tu en ferais ?
Patrice Couchy : Réinvestir le tout ça s’est sûr. Les réinvestir, avoir plusieurs points de ventes, plusieurs points de fabrication en Guadeloupe pour commencer. Je pense que ça serait le plus judicieux pour ce million. Un million c’est limité aussi.
Olivier Bicep : Oui ce n’est pas grand-chose. Ce n’est pas grand-chose par rapport à ton secteur d’activité qui est capitalistique. On a besoin de capitaux pour faire avancer tout cela et le prix des machines l’illustre bien. Quand on regarde tout ça on se dit bon, c’est effectivement un secteur qui avance bien. Mais quel est l’ambition ultime on va dire de Patrice Couchy, une fois que tu es bien installé, ce que tu aurais aimé faire ?
Patrice Couchy : Je pense qu’en tant qu’entrepreneur, il y a toujours des secteurs à découvrir, toujours des challenges à relever. Moi mon but ultime c’est de gagner en liberté, c’est d’être le plus libre possible. Malheureusement ou bien heureusement peu importe, en tout cas c’est la réalité, pour être libre il faut des capitaux. Donc mon but ultime c’est de gagner un peu plus de liberté, donc d’avoir le plus de capitaux possibles.
Olivier Bicep : D’accord. On a parlé tout à l’heure d’un projet d’installation en Afrique, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus par rapport à ça ?
Patrice Couchy : En tant qu’afro descendant je suis vraiment conscient des réalités dans lesquelles on vit. D’autant que moi j’aurai bien aimé apporter ma pierre à l’édifice pour le développement de l’Afrique et m’installer là-bas et développer un peu certains secteurs de l’économie. Et aussi développer, optimiser, améliorer la qualité de vie de mes compatriotes là-bas.
Olivier Bicep : Tu as une idée du secteur ? Est-ce que tu resterais dans la construction ? Est-ce que tu vas aller dans d’autres secteurs ? Tu as déjà des pistes ?
Patrice Couchy : Le BTP et tout ça ce sont des secteurs très intéressants. Mais la production, pas le négoce. Acheter pour revendre, ça ne m’intéresse pas du tout. Vraiment installer une boutique sur place, que ça soit ici en Guadeloupe ou là-bas en Afrique. Je pense que ça se sont des projets à forte valeur ajoutée et qui pourraient effectivement créer de l’emploi et de la richesse.
Olivier Bicep : L’avantage avec l’Afrique c’est que la matière première est déjà sur place. Donc après il faut pouvoir la transformer, c’est ça qui est le défi à réaliser. Très peu d’industries présentes sur place, beaucoup de négoce comme tu dis pour pouvoir acheter et revendre. Et c’est vraiment un beau projet. Tu as déjà une idée d’où, dans combien de temps, par rapport à ça ?
Patrice Couchy : Dans 5 ans à peu près je veux bien aller là-bas. On a beau faire des projets, dans la réalité c’est toujours un peu différent. Si je peux avoir une opportunité et faire les choses rapidement. Mais on verra. En tout cas c’est un projet qui me tient à cœur.
Olivier Bicep : Et ça passera de toutes les façons par le développement ici en Guadeloupe, que tu as déjà bien entamé, que tu poursuis et que tu comptes… Tu m’as dit dans ton idéal, ce serait d’avoir plusieurs points de négoce ? Est-ce que tu peux…
Patrice Couchy : Plusieurs points de vente effectivement. Plusieurs points de fabrication. Par exemple en Basse-terre à ce jour, il n’y a pas de site de production pour acheter de l’acier. Ils pourraient rester là-bas avec une unité de fabrication comme celle-ci, ils pourraient effectivement contenter leur besoin en acier.
Olivier Bicep : Et le seul rempart on va dire actuellement, c’est le capital.
Patrice Couchy : Effectivement, le capital est incontournable. Mais ils ont aussi cette première unité de développement du bâtiment pour pouvoir continuer l’aventure. Parce qu’au final, c’est plutôt une aventure entrepreneuriale.
Olivier Bicep : Effectivement, une aventure qui a ses hauts et ses bas. Et qui nécessite à mon avis des capitaux. Est-ce que tu penses quand même faire rentrer des personnes… Puisque là pour l’instant tu es en société en SASU ou en SARL ?
Patrice Couchy : SARL
Olivier Bicep : SARL. Tu penses faire entrer du monde dans ta société ou… C’est quelque chose d’envisageable ?
Patrice Couchy : Ce n’est pas envisageable. En tout cas dans l’unité actuelle ce n’est pas envisageable du tout. Ais peut-être dans les prochaines pourquoi pas une collaboration financière. Mais si jamais je peux y arriver seul, je vais être servi en priorité, rien n’est exclus.
Olivier Bicep : L’avantage d’être seul c’est que quand on a déjà sa vision et qu’on sait là où on veut aller, on n’a plus qu’à mettre en place. Il n’y a pas de compromis. Donc c’est ça qui est intéressant également quand on est seuil dans l’aventure entrepreneuriale. Mais si on a des ouvertures et surtout si on peut avoir un capital qui puisse renforce l’entreprise, c’est à réfléchir également. Donc voilà. Comment on peut trouver monsieur Patrice Couchy ? Comment on peut accéder à ton site de production ?
Patrice Couchy : Moi je me situe au niveau de Morne-à-l’Eau en allant vers petit canal. Je suis joignable au 0690269074.
Olivier Bicep : D’accord. Tu n’es pas sur les réseaux sociaux ou…
Patrice Couchy : Non. Pas pour l’instant.
Olivier Bicep : Tu me disais, d’ailleurs on va peut-être terminer sur cette note, je t’ai déjà sollicité pour qu’on puisse se voir et effectivement tu n’es pas en demande en gros de client puisque tu as déjà du mal à satisfaire ta clientèle, tant ton business est florissant. Comme on a dit, tu as besoin de plus de capitaux pour pouvoir te développer, est-ce qu’il y aurait un autre souhait, est-ce qu’il y a quelque chose qui t’aiderait autre que le capital ?
Patrice Couchy : Le capital c’est le tendon d’Achille. A ce jour je n’ai pas de problème de client. Effectivement je suis souvent à cours de matière première. Je n’arrive pas à faire face à la demande.
Olivier Bicep : Une petite idée des produits que tu as ? Juste les déclinaisons. Bon, ça, ça va peut-être être plus pour les techniciens. Mais par exemple le diamètre de fer, jusqu’à quelle longueur tu peux aller ? Tu peux donner quelques idées sur le produit que tu vends ?
Patrice Couchy : Les aciers que je propose à la vente c’est du diamètre 6 ou diamètre 12. Et parallèlement je confectionne aussi des caves de manière industrielle. Et il y a aussi des barres à dimensions 8, 6, 12, 10 de diamètre.
Olivier Bicep : Tu veux donner peut-être une idée de prix ? Est-ce que c’est quelque chose que tu veux divulguer ou pas ?
Patrice Couchy : A ce jour… une barre de 12 à 6 mètres est à 4.80€ à l’unité. Et à la concurrence elle est aux environs de 5.6€.
Olivier Bicep : Ah oui ! Donc, à l’unité on fait déjà une belle économie. Donc, si on prend en gros justement, l’économie est encore plus belle.
Patrice Couchy : Je rajouterai simplement que, il est important pour nous jeunes Guadeloupéens et moins jeunes de s’inscrire pleinement dans le tissu économique de la Guadeloupe. Effectivement les choses sont compliquées, mais il faut qu’on crée nos souciété afin de pouvoir embaucher les nôtres.
Olivier Bicep : Je vous remercie, monsieur Patrice Couchy et je vous dis à très bientôt sur le prochain épisode podcast Qualiblue
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